Déménagement

Le Blog a déménagé !



Dans quelques secondes, vous devriez être redirigé. Si rien ne se passe, vous pouvez directement vous y rendre en cliquant sur le lien suivant :

osteo.romain-loussert.net


Je vous y attends !

Consultation Privée


Bonjour,

Ce Blog tente de mettre en avant les dernières publications scientifiques concernant l'ostéopathie, ainsi que leur analyse critique.

Pour toutes demandes de consultation en ostéopathie, vous trouverez toutes les informations utiles sur la page concernée


Informations pratiques :

Romain Loussert - Ostéopathe D.O

Cabinet d'Anderlecht - 1070:
Centre de Médecine Ostéopathique d'Anderlecht
26 avenue Victor et Jules Bertaux

Cabinet de Louvain-la-Neuve - 1348
Centre thérapeutique l'Axe 13 voie Cardijn

GSM : 0485 / 34.38.96
e-mail : cliquez ici

PLUS D'INFORMATIONS

23 juin 2011

La nouvelle vague de l'ostéopathie

Que faire quand les patients ne savent plus se mouvoir, quand le simple contact de la table provoque des douleurs insoutenables ?

L'ostéopathie aquatique pourrait trouver sa place dans ce genre de cas, mais le discours de la vidéo est bien évidemment à modérer =)

bonjour-docteur.com

11 mai 2011

Ostéopathie et T.V.A : la santé taxée, mais pas pour tous.

Tout le monde connait le principe de la T.V.A, "taxe sur la valeur ajoutée" de  21% (il existe quelques variations selon le pays). Elle intéresse l'ensemble des livraisons de biens (la vente principalement), de services ou encore l'importation. Quelques activités en sont exemptés, notamment notaire, avocat, huissier de justice et... profession de santé.

L'ensemble des exemptions se retrouvent dans l'article 44 du code de la T.V.A (que vous pouvez consulter sur ce lien, avec un supplément d'information ici).

Si l'on en croit cet article, les prestations en ostéopathie serait exemptés de TVA uniquement lorsqu'elles sont réalisées par des ostéopathes titulaires d'un diplôme de kinésithérapeute ou de médecin.

"Liée, entre autres, à la qualité de médecin ou de kinésithérapeute, l’exemption précitée vaut également à l’égard des prestations effectuées par les thérapeutes manuels, les chiropracteurs, les ostéopathes, les réflexologues et les homéopathes, lorsque ces personnes sont titulaires du diplôme de docteur en médecine ou de kinésithérapeute. Lorsque ces personnes n’ont pas le titre de médecin ou de kinésithérapeute, leurs prestations ne peuvent pas bénéficier de l’exonération précitée. Elles sont alors soumises à la TVA belge de 21 %."
Autrement dit, deux ostéopathes, pratiquant le même métier de santé, dans les mêmes conditions et sur une même patientèle ne seront pas obligatoirement soumis au même régime de taxation.

Qu'importe que l'ostéopathe exempté ne pratique plus ni kinésithérapie ni médecine, ni même qu'il est rendue son numéro auprès de l' INAMI. Qu'importe également la qualité de sa formation en ostéopathie, pourvu qu'il dispose d'un de ces deux sésames. Dans les faits, cette spécificité d'exemption permettait d'assurer la différence entre praticiens "sérieux", disposant d'une base d'études reconnue, et les autres issus de formation privée dans auprès desquelles tout contrôle de qualité de était impossible.

C'est dans ce contexte que la Loi Colla de 1999 devait statuer sur l'état des médecines alternatives (dont l'ostéopathie), afin de définir protection du titre et exigences de formation. En 2011, la loi Colla n'est toujours pas appliquée, bien qu'une action en justice est été intenté par un groupement d'ostéopathes.


Pourtant ces disparités ne semble pas inquiéter plus que de raison la communauté ostéopathique, alors pourquoi ?

  • Tout d'abord, l'exemption de T.V.A est dans la plupart des communes appliquées pour tous les ostéopathes, quelques soient leur diplômes précédents. Dans les rares cas ou l'administration fiscale s'y opposait, un simple courrier explicatif permettait de résoudre le problème.
  • Deuxièmement, la plupart des ostéopathes actuellement en activité disposent de l'un de ces deux diplômes, même si dans le cas des kinésithérapeutes un grand nombre s'est orienté vers une pratique exclusive de l'ostéopathie. 
  • Enfin, les récentes directives européennes sur la non-taxation de la santé dans les lois relatives au "droits du patient" finissent par rendre ces différences de régime caduques.


Seulement voilà, depuis fin 2010 arrivent sur le marché de l'ostéopathie de tous nouveaux praticiens, dont votre serviteur fait partie, formés au sein d 'un enseignement universitaire à temps plein, sans nécessité préalable de diplôme en médecine ou en kinésithérapie. Le sérieux de cette formation à été reconnue par l'Académie Royale de Médecine de Belgique (lien ici).

Plus question donc de remettre en question la qualité de ce diplôme, ni la sécurité des patients. Pourtant auprès de certains bureau de contrôle de T.V.A pointilleux, la distinction est encore en exercice.

La négociation est aujourd'hui engagé entre office de contrôle et ostéopathe exclusif, et le suivi de ces procédures pourraient bien constituer votre nouveau feuilleton de l'été !

29 avr. 2011

Des nouvelles de l'ostéopathie, chargées à 2,21 gigowatts

Aujourd'hui, les nouvelles de l'ostéopathie n'en sont pas vraiment, puisque nous allons nous plonger dans l'ostéopathie telle qu'on la décrivait à la télévision en 1987. Le magasine "Autant Savoir" faisait alors le point sur cette curieuse activité...



Une vingtaine d'années plus tard, les idées de cursus universitaires sont enfin en place, et la place de l'ostéopathie vis-à-vis des médecines conventionnelles évolue dans le bon sens. La question de légitimité du diagnostic est déjà, à l'époque, un sujet de discussion brûlant.

Et ... non, je ne ferais pas de commentaire sur ce que l'on peut voir à 3:06... ;-)

Mais au fait, c'est quoi, "2,21 Gigowatts" ?

16 avr. 2011

10 jours pour être ostéopathe, c'est possible, bien sur...

Oui, enfin c'est ce que Mr Goett prétend...

Voici l'objet du délit www.osteopathiepourtous.com . Le site propose une inscription pour une formation en 10 jours en ostéopathie. Bien évidemment, l'homme, seul derrière cette "formation" accéléré, se défend de vous décerner un véritable diplôme. Juste un "certificat de participation".

Mais penchons en détail sur ce menu fort alléchant !

L'introduction nous laisse déjà rêveur : "Accessible à tout public, sans connaissance médicale ou anatomique pré-requise", mais c'est surtout la mise en parallèle de cette phrase avec la suivante "Pour vous permettre de pratiquer à la maison sur vos proches ou de soigner vos patients, en toute sécurité", qui laisse vraiment sans voix. Mais comment apprendre tant de choses en si peu de temps ? Le programme de Mr Goett est bien évidemment sans faille :


" JOUR 1 -Le crâne :  La lésion ostéopathique - La méthode fonctionnelle, structurelle et fasciale - Le Still point - Les techniques.
JOUR 2 - Le thorax : Les tests de densité - Le protocole de soin crâne/sacrum. Les courbures primaires - Les techniques
JOUR 3 - Le bassin : Le "point de ralentissement" - La méthode des axes Les techniques
JOUR 4 - La colonne vertébrale 1 : Le contracté-relâché - Les techniques
JOUR 5 - La colonne  2 : Le test d’oscillation - Protocole de séance - Les techniques
JOUR 6 - Le membre supérieur :  Les techniques
JOUR 7 - Le membre inférieur :  Les techniques
JOUR 8 - Le viscéral digestif :  Les techniques
JOUR 9 - Le viscéral bas :  Les techniques
JOUR 10 - Le coccyx et la sacro-iliaque : Les techniques"
Mais alors, combien pour cette incroyable formation ? Pourquoi faire tant d'années d'études en ostéopathie s' il suffit de 10 jours pour, comme le souligne l'auteur, une discipline "Où l’éducation de la main et de la sensation tient une large place". Et bien après cette démonstration, je ne vois pas comment le tarif proposé de 1400€ pour les 10 jours, majoré de 692,50 € pour l'hébergement pourrait vous paraître excessif.

 -----

Comme vous pouvez vous en rendre compte, les concepts et techniques ostéopathiques repris dans cette formation font pour la plupart référence à des modèles obsolètes, voir invalidés par l' EBM. L'enseignement de l'ostéopathie repose tout autant sur de fortes connaissances théoriques médicales que sur une pratique fine et régulière. Faire étalage devant un public crédule et "ignorant" à l'anatomie ou à la physiologie, cela n'a aucun sens.

Ce genre de dérives ne poseraient en soi aucun soucis si le statut de l'ostéopathie était bien en place, et qu'un niveau de connaissance minimum par examen national assurait la validité du diplôme. Si un dentiste proposait ce genre de formation pour le quidam, tout le monde s’inquiéterait des conséquences, et à raison.

Voila pourquoi il ne faut surtout pas perdre de vue dans la conjoncture actuelle l'importance d'une reconnaissance de la profession, mais plus important encore d'une formation adéquate et sérieuse, attestant d'un statut indiscutable de l'ensemble de ces praticiens.

31 mars 2011

"trigger point" du soléaire et dorsiflexion du pied

Une amplitude de mouvement correcte en dorsiflexion du pied est nécessaire à nombre d 'activités quotidiennes, comme la course, la montée /descente d'escaliers ou même la simple marche. Cette amplitude peut dans certains cas être limité par une faible élasticité ou une contracture du mollet. Quand cette amplitude devient trop faible, des compensations commencent à s'installer sous la forme de genou recurvatum, flexion précoce du genou et lever précoce du talon pendant la marche.

Il faut maintenant définir ce qu'est un "trigger point". Ce terme désigne une zone d'hyper-irritabilité au sein du muscle ou des fascias, se manifestant par une sensation nodulaire et douloureuse à la pression. Ils sont les responsables fréquents de diminutions d'amplitude de mouvement dans les articulations qu'ils concernent.

Dans le cas de la cheville, les "trigger points" ont été recherché dans le muscle soléaire, et ont été soumis à des pressions de 60s. Un groupe contrôle ne reçoit quant à lui aucun traitement.

Les résultats montrent une différence significative de dorsiflexion entre les deux groupes après le traitement, avec un perte de 0,2° pour le groupe contrôle contre un gain de 3,3° pour le groupe "trigger points".

Malheureusement les écarts type ne sont donnés que pour les amplitudes totales, et non pour le gain. De plus, certains auteurs suggèrent que les effets cliniques réels ne se font sentir qu'à partir de 5° de gain.

Si les techniques seuls de "trigger points" ne semblent pas atteindre un palier d'efficacité clinique, il serait intéressant de quantifier leur part d'action lors d'un traitement multi-modal.

Source :  Rob Grieve, Jonathan Clark. The immediate effect of soleus trigger point pressure release on  restricted ankle jointdorsiflexion: A pilot randomised controlled trial . Journal of Bodywork & Movement Therapies (2011) 15, 42-49

26 mars 2011

Opinions sur la recherche et l'EBM au sein de l'ostéopathie britannique.

La recherche en ostéopathie avance, et les différentes techniques sont peu à peu passées au crible afin de s'aligner sur les standards de qualité de l' "Evidence Based Medecine". Dans ce contexte de normalisation de la pratique, il est pertinent de consulter l'opinion des professionnels de l'ostéopathie. Sont ils pour ou contre ? Les avis sont ils tranchés ou modérés ? De quel œil les ostéopathes voient-ils l'évolution scientifique de la profession et quelles conséquences envisagent-ils ?

Sur les documents publics publiés entre 2003 et 2009, comme les éditos, lettres et autres forums, les auteurs appliquent une analyse à 6 niveaux afin d'extraire les thèmes et concepts émergeant.

Leur travail met donc en avant, depuis 129 sources de données, 20 thèmes reliés à 6 concepts. Ces concepts qui ressortent majoritairement dans le discours publics sont :
  • "uniqueness" : le respect des valeurs d'A.T.Still, fondateur historique de l'ostéopathie, et conservation de l'autonomie de l'ostéopathie vis-à vis de la médecine conventionnelle.
  • "position in health care" : le besoin d'intégration à la médecine conventionnelle pour gagner le respect des différents praticiens extérieurs à l'ostéopathie.
  • "necessity" : les raisons de la recherche, et les thèmes qu'elle devrait aborder.
  • "barriers" : l'opposition de certains aspects de la pratique à l'EBM, comme l'expérience personnelle oula manière de pratiquer.
  • "solutions" : les suggestions proposées pour contourner ces "barrières"
  • "negative impact" : les éventuels conséquences négatives estimées par la communauté ostéopathique.

Derrière ces sujets de discussions, il en ressort une certaine peur des praticiens de l'ostéopathie que la recherche et l' "Evidence Based Medecine" impact de façon significative leur pratique clinique.Les avis sont toutefois très partagés, bien que les opinions négatives semblent majoritaires. Elles s'expriment pincipalement par une crainte d'un effet contraignant de l'EBM sur la pratique, et la peur d'une démonstration éventuelle de l'inéfficacité des techniques ostéopathiques.

A l'inverse, les ostéopathes positifs vis-à-vis de l' EBM le sont toujours dans l'idée que la recherche prouvera la validité de l'ostéopathie, mais se penchent rarement in fine sur le bien-être du patient.

Source : Humpage C, Opinions on research and evidence based medicine within the UK osteopathic profession: A thematic analysis of public documents 2003 - 2009,International Journal of Osteopathic Medicine (2010), doi:10.1016/j.ijosm.2010.11.005