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31 mars 2011

"trigger point" du soléaire et dorsiflexion du pied

Une amplitude de mouvement correcte en dorsiflexion du pied est nécessaire à nombre d 'activités quotidiennes, comme la course, la montée /descente d'escaliers ou même la simple marche. Cette amplitude peut dans certains cas être limité par une faible élasticité ou une contracture du mollet. Quand cette amplitude devient trop faible, des compensations commencent à s'installer sous la forme de genou recurvatum, flexion précoce du genou et lever précoce du talon pendant la marche.

Il faut maintenant définir ce qu'est un "trigger point". Ce terme désigne une zone d'hyper-irritabilité au sein du muscle ou des fascias, se manifestant par une sensation nodulaire et douloureuse à la pression. Ils sont les responsables fréquents de diminutions d'amplitude de mouvement dans les articulations qu'ils concernent.

Dans le cas de la cheville, les "trigger points" ont été recherché dans le muscle soléaire, et ont été soumis à des pressions de 60s. Un groupe contrôle ne reçoit quant à lui aucun traitement.

Les résultats montrent une différence significative de dorsiflexion entre les deux groupes après le traitement, avec un perte de 0,2° pour le groupe contrôle contre un gain de 3,3° pour le groupe "trigger points".

Malheureusement les écarts type ne sont donnés que pour les amplitudes totales, et non pour le gain. De plus, certains auteurs suggèrent que les effets cliniques réels ne se font sentir qu'à partir de 5° de gain.

Si les techniques seuls de "trigger points" ne semblent pas atteindre un palier d'efficacité clinique, il serait intéressant de quantifier leur part d'action lors d'un traitement multi-modal.

Source :  Rob Grieve, Jonathan Clark. The immediate effect of soleus trigger point pressure release on  restricted ankle jointdorsiflexion: A pilot randomised controlled trial . Journal of Bodywork & Movement Therapies (2011) 15, 42-49

26 mars 2011

Opinions sur la recherche et l'EBM au sein de l'ostéopathie britannique.

La recherche en ostéopathie avance, et les différentes techniques sont peu à peu passées au crible afin de s'aligner sur les standards de qualité de l' "Evidence Based Medecine". Dans ce contexte de normalisation de la pratique, il est pertinent de consulter l'opinion des professionnels de l'ostéopathie. Sont ils pour ou contre ? Les avis sont ils tranchés ou modérés ? De quel œil les ostéopathes voient-ils l'évolution scientifique de la profession et quelles conséquences envisagent-ils ?

Sur les documents publics publiés entre 2003 et 2009, comme les éditos, lettres et autres forums, les auteurs appliquent une analyse à 6 niveaux afin d'extraire les thèmes et concepts émergeant.

Leur travail met donc en avant, depuis 129 sources de données, 20 thèmes reliés à 6 concepts. Ces concepts qui ressortent majoritairement dans le discours publics sont :
  • "uniqueness" : le respect des valeurs d'A.T.Still, fondateur historique de l'ostéopathie, et conservation de l'autonomie de l'ostéopathie vis-à vis de la médecine conventionnelle.
  • "position in health care" : le besoin d'intégration à la médecine conventionnelle pour gagner le respect des différents praticiens extérieurs à l'ostéopathie.
  • "necessity" : les raisons de la recherche, et les thèmes qu'elle devrait aborder.
  • "barriers" : l'opposition de certains aspects de la pratique à l'EBM, comme l'expérience personnelle oula manière de pratiquer.
  • "solutions" : les suggestions proposées pour contourner ces "barrières"
  • "negative impact" : les éventuels conséquences négatives estimées par la communauté ostéopathique.

Derrière ces sujets de discussions, il en ressort une certaine peur des praticiens de l'ostéopathie que la recherche et l' "Evidence Based Medecine" impact de façon significative leur pratique clinique.Les avis sont toutefois très partagés, bien que les opinions négatives semblent majoritaires. Elles s'expriment pincipalement par une crainte d'un effet contraignant de l'EBM sur la pratique, et la peur d'une démonstration éventuelle de l'inéfficacité des techniques ostéopathiques.

A l'inverse, les ostéopathes positifs vis-à-vis de l' EBM le sont toujours dans l'idée que la recherche prouvera la validité de l'ostéopathie, mais se penchent rarement in fine sur le bien-être du patient.

Source : Humpage C, Opinions on research and evidence based medicine within the UK osteopathic profession: A thematic analysis of public documents 2003 - 2009,International Journal of Osteopathic Medicine (2010), doi:10.1016/j.ijosm.2010.11.005